Afin d’aider à intégrer un élève sourd, une professeur d’école en Bosnie a enseigné le langage des signes à la totalité de sa classe.Zejd Coralic, 6 ans, habite à Sarajevo, en Bosnie. L’année dernière sa mère l’a placé dans une école normale,
malgré sa surdité. Les autres ne connaissant pas la langues des signes, le petit garçon s’est vite retrouvé isolé, relate le quotidien Metro. L’enseignante Sanela Ljumanovic a bien essayé de l’aider mais elle s’est vite rendu compte que ses
efforts n’étaient pas suffisants. Elle a donc décidé d’enseigner la langue des signes à tous les élèves de la classe.En proie à des problèmes de communications majeurs avec ses camarades, le jeune écolier accumule les difficultés de
compréhension. Ne sachant s’exprimer qu’en langage des signes, Zedj Coralic se heurte à la barrière de la langue, et vit chaque jour d’école comme une épreuve.Souhaitant lui procurer une aide, sa professeure, Sanela Ljumanovic, met au
point avec la mère de l’enfant un système de communication personnel basé sur des gestes simples, sans succès.« Zedj est de nouveau heureux »Du coup, Sanela Ljumanovic prend une décision radicale. Afin d’améliorer le confort de son
élève sourd, elle décide d’enseigner à toute sa classe la langue des signes pour que les enfants puissent tous communiquer normalement.Après trois mois d’apprentissage soutenus, les progrès sont considérables. Les enfants de
cinq à six ans maîtrisent le langage des signes et peuvent interagir avec Zedj Coralic. Une décision qui a également permis au petit garçon de reprendre confiance en lui et de retourner à l’école avec envie.Zejd a hâte d’aller à l’école.
Il est heureux et motivé maintenant », précise sa mère.Les directeurs de l’école espèrent désormais inclure la langue des signes dans le programme scolaire. Selon eux, cet apprentissage permettrait aux enfants de comprendre l’importance de
s’ouvrir aux autres de manière ludique.Nous sommes tous différents mais le concept de « normalité » est pour le moins relatif, il est décidé par la culture et la société, ce n’est pas une question de naissance. Le secret est d’essayer de faire un
petit pas vers le prochain, sans attendre que les autres fassent tout le travail. De cette façon, les distances se comblent et on donne libre cours aux différentes façons d’exprimer la même pensée.